Entre Nantes et Saint-Nazaire, l’eau est omniprésente. La Loire, l’ouverture maritime, l’océan, l’estuaire et son écosystème composé de marais de Brière, du lac de Grand Lieu, du canal de Nantes à Brest, d’affluents que sont l’Erdre, la Sèvre ou le Brivet, sont vecteurs d’identité, de développement économique et écologique, de tourisme, d’industrie, de commerce maritime…
Territoire bleu, Nantes Saint-Nazaire est aussi territoire vert. Avec plus du quart de sa surface protégée au titre des zones Natura 2000, ses richesses naturelles uniques en Europe participent pleinement à l’équilibre de son développement.
La démarche « Eau et Paysages » a été initiée en 2013 par le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, établissement public qui regroupe la métropole nantaise, l’agglomération nazairienne et les Communautés de communes d’Erdre et Gesvres, du Pays de Blain et d’Estuaire et Sillon pour mener des actions communes au bénéfice de leurs habitants. L’ambition de la démarche est de révéler et rendre accessible aux promeneurs des sites de nature, témoins de la richesse et de la diversité des paysages du territoire.
Quatre équipes de concepteurs paysagistes (Equipe TER, Equipe MDP, Equipe Coloco et Equipe Phytolab) ont livré leur vision du « Grand Paysage » et formulé des propositions d’aménagement pour 6 sites remarquables du territoire. Ces sites sont progressivement aménagés par les équipes lauréates pour les rendre accessibles au public.
La démarche a souligné l’importance de prendre de la hauteur pour mieux révéler les paysages. C’est pourquoi le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, suite à une consultation artistique en 2017, a sélectionné l’œuvre « Sémaphore » imaginée et conçue par l’artiste Vincent Mauger avec les ateliers Perrault Frères et ECSB. S’inscrivant dans l’esprit de la collection Estuaire du Voyage à Nantes, cinq exemplaires de l’œuvre rythment les parcours cyclables entre Nantes et Saint-Nazaire, offrant différentes « vues sur Loire » à 5 mètres de hauteur, entre réserves naturelles fragiles et bâtiments industriels gigantesques.
Les collectivités souhaitent, par ces aménagements, faciliter l’observation des paysages, la compréhension de leur genèse et de leur avenir. Nés de la rencontre de la géographie, des pratiques agricoles et des interventions humaines, ils constituent un bien commun qui doit être partagé entre différents usages (biodiversité, agriculture, promenade, sport…).